Anarchisme en Belgique

Anarchisme en Belgique
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Ni Dieu Ni Maître, Bruxelles, no 1, 23 mai 1885.

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  • Jan Moulaert, Le mouvement anarchiste en Belgique 1870-1914, Quorum, 1996
Anarchisme par zone géographique
« À vous qui produisez tout, et qui n'avez rien que ce que vous laissent ceux qui ne produisent rien et qui ont tout » (Pierre Kropotkine), Manifeste anarchiste édité par Ferdinand Monier, 15 août 1886.

L'anarchisme en Belgique concerne l'histoire du mouvement libertaire belge.

Après la Commune de Paris, de nombreux communards, dont Élisée Reclus, se réfugient à Bruxelles.

César de Paepe défend à l'époque un mutualisme inspiré par Pierre-Joseph Proudhon qui propose d'organiser la production et la distribution en s'appuyant sur des associations ouvrières indépendants sans l'intermédiaire de l'État.

Lors du conflit qui oppose les « internationalistes » proche de Mikhaïl Bakounine au Conseil général de Londres dominé par Karl Marx, la section belge soutient la tendance anti-autoritaire regroupée autour de la Fédération jurassienne après le congrès de Saint-Imier (1872).

C'est à Bruxelles, en 1874, que se réunit le congrès de l'Internationale antiautoritaire.

En 1877, le congrès de l'Internationale tenu à Verviers ne parvient pas à trouver une entente les délégués « marxistes » et socialistes qui se réunissent quelques jours après à Gand lors du Congrès socialiste universel. Les délégués du congrès de Verviers y sont minoritaires. La fédération belge et les sections flamandes quittent l'Internationale, considérée comme annexée par les libertaires, pour se rallier au marxisme.

Par la suite, l'anarchisme en tant que moteur du mouvement ouvrier perd de l'influence en Belgique, et particulièrement en Flandre. De plus en plus d'organisations ouvrières se tournent vers le processus politique et électoral pour obtenir des lois sociales.

Selon Jacques Gillen du Centre d'histoire et de sociologie des Gauches (Université libre de Bruxelles) : « plusieurs facteurs se sont combinés en Belgique pour que l'anarchisme ne réussisse jamais qu'à rassembler un nombre très limité de personnes. L'anarchisme belge a toujours été confronté à d'importantes difficultés d'organisation et à une absence quasiment permanente de cohésion interne qui ont nui à son extension. Ces tendances, en quelque sorte caractéristiques de ce mouvement, sont encore renforcées en Belgique par l'absence de « leader », par l'incapacité des anarchistes à mobiliser le monde ouvrier et par la position prépondérante des socialistes. Dans beaucoup de situations, ces éléments se sont combinés et permettent de comprendre l'impact très limité qu'a eu l'anarchisme en Belgique »[1].

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